Quelle solution choisir ?⚓
Pour en finir avec les problèmes de compatibilité.⚓
Vous passez d’un PC à un Mac et tremblez à l’idée de ne plus pouvoir utiliser vos unités de stockage externes ? Vous avez bien raison, les problèmes de compatibilité sont légion entre les différents environnements. En cause, les différents types de formatage, qui présentent chacun des avantages et des inconvénients. Pour s’y retrouver, voici un petit guide pour mieux vous y retrouver.
FAT32 : universel, mais limité.⚓
Pendant fort longtemps, lorsqu'on achetait une unité de stockage, elle était souvent formatée par défaut en FAT32. Compatible avec la plupart des environnements (Windows, macOS, Linux), le système de fichiers a fait ses preuves — et pour cause, il date de plusieurs décennies ! Alors on pourrait refermer ce guide en conseillant de n'utiliser que le formatage en FAT32, l'affaire serait pliée et tout le monde pourrait passer à autre chose. Sauf que le diable se cachant dans les détails, il faut revenir à cette histoire de plusieurs décennies. À l'époque, on n'imaginait pas qu'on manipulerait un jour des fichiers de plus de 4 Go. Et c'est tout le problème du FAT32 : il ne peut pas gérer de fichiers plus lourds. Ce n'est donc pas une solution si l'on a besoin de traiter des contenus volumineux, mais elle n'en reste pas moins excellente dans le cas contraire.
NTFS : cadeau empoisonné⚓
le NTFS a été développé par Microsoft. Ce système a un énorme avantage : les fichiers peuvent peser beaucoup plus lourd que sur une unité formatée en FAT32 — avec 16 To de taille maximale, on a le temps de voir venir. Donc voilà, il n'y a plus qu'à tout formater en NTFS et le tour est joué ? Eh bien non. Ce n'est pas si simple, car l'énorme inconvénient du système réside dans son manque de compatibilité. Ainsi, une unité de stockage en NTFS pourra être lue sous macOS, mais il sera impossible d'écrire quoi que ce soit nativement sur la partition.
exFAT :⚓
exFAT ressemble au système de fichiers parfait. La limite de taille est tellement élevée — 16 Eo, soit 16 millions de To par fichier — qu'il n'y a plus à s'inquiéter et le tout est nativement supporté depuis quelques années par Windows et OS X/macOS. Sous Linux, l'installation de paquets spécifiques permet aussi l'utilisation d'exFAT. Il s'agit d'ailleurs du système de fichiers utilisé sur les cartes SDXC, ce qui explique sa grande compatibilité. Est-ce donc enfin LE système de fichiers ultime ? Hélas, toujours pas ! Car bien que l'exFAT ressemble à un format universel, de nombreux périphériques sont encore incapables de le lire. Et parmi eux, bien des appareils multimédias, pas forcément si vieux que cela. Il n'est donc pas dit qu'une clé USB formatée en exFAT sera lisible sur la chaîne du salon ou un autoradio. Pour savoir si c'est le cas, il faudra soit se référer à la documentation de l'appareil, soit tester. Toutefois, des appareils récents comme la PlayStation 4 reconnaissent ce type de formatage.
Les autres systèmes de fichiers⚓
Microsoft n'est pas tout seul dans le développement de système de fichiers. Apple utilise les siens (HFS+ et bientôt APFS), largement moins universels et qui nécessitent des applications pour être lus par d'autres systèmes. Linux a ses ext3 et ext4, et de nombreux autres systèmes existent sur des périphériques spécifiques. Cependant, puisque nous nous intéressons ici à la compatibilité et aux transferts de fichiers entre environnements distincts, nous nous limiterons évidemment aux plus courants, soit FAT32, NTFS et exFAT.
Comment savoir quel est le système utilisé par tel ou tel périphérique ? C'est en fait très simple. Sous Windows, il suffit de lancer l'explorateur de fichiers et de faire un clic droit sur le périphérique en question (dans la colonne de gauche de l'explorateur) ; l'information se trouve dans "Propriétés". Sous macOS, c'est exactement la même chose : on lance le Finder, on effectue un clic droit sur le volume en question, puis on choisit "Lire les informations". Une fois l'information connue, il est tout aussi simple de passer d'un système de fichiers à un autre grâce au formatage.
Avant de procéder à cette étape cruciale, il convient de transférer ses données sur un support de sauvegarde temporaire, puisqu'elles seront effacées du volume lors du formatage. Il existe des solutions pour formater sans pertes, mais là n'est pas l'objectif de cet article. Attention à bien stocker les données en question sur un support dont le système d'exploitation (Windows, macOS...) pourra gérer correctement le système de fichiers, afin de pouvoir ensuite les transférer sans heurt vers votre support de destination nouvellement formaté. Typiquement, si l'idée est de formater le volume en NTFS, il vaut mieux éviter de stocker vos données sous macOS, car le système d'exploitation d'Apple ne peut écrire nativement sur les volumes de ce type.
Sous Windows, c'est aussi simple que pour connaître le système utilisé : lancez l'explorateur de fichiers puis bouton droit et "Formater". Il suffit ensuite de choisir quel système utiliser, entre FAT32, NTFS et exFAT. Sous macOS, il faut lancer l'application "Utilitaire de disque" puis ouvrir l'onglet "Effacer". Là aussi, il convient de sélectionner le système à utiliser. D'autres options sont ici disponibles, puisque macOS a ses propres systèmes de fichiers. Attention, ils sont propriétaires.
Cas n°1 : environnement 100 % Windows⚓
C'est le cas le plus simple. Il est alors recommandé d'opter pour un formatage en NTFS, qui peut gérer des fichiers plus lourds que le FAT32. Toutefois, ne choisissez cette solution que dans le cadre d'une utilisation 100 % Windows, car si vous avez un jour besoin d'utiliser vos données avec un Mac ou une Playstation 4, ce ne sera pas possible — du moins pas nativement sous macOS. Le système d'Apple lit très bien le NTFS, donc vous pourrez accéder à vos fichiers, mais vous ne pourrez pas écrire nativement sur un disque formaté NTFS depuis un Mac. Cependant, nous l'évoquions, macOS peut gérer le NTFS en écriture grâce à certains logiciels payants. Certains disques durs externes formatés de la sorte pourront donc tout de même être utilisés avec un Mac.
Cas n°2 : Windows et macOS⚓
Dans une optique d'universalité totale, aussi absurde que cela puisse paraître, c'est bien le FAT32 qui reste le système à privilégier. N'importe quel système d'exploitation peut lire et écrire dessus sans le moindre problème, le gros bémol étant la limite de taille des fichiers de 4 Go. Mais ironie du sort, à l'ère de la dématérialisation et du streaming, si certains types de fichiers sont de plus en plus volumineux, on a de moins en moins besoin de les stocker chez soi. C'est un fait : les films, par exemple, sont de plus en plus regardés sur des plateformes telles que Netflix, et la nécessité de gérer de très lourds fichiers s'estompe peu à peu, pour le grand public du moins.